Après notre première journée de découverte torontoise – et une bonne nuit de sommeil pour nous en remettre 😉 ! – nous avons démarré cette deuxième journée avec… un food tour. Ceux-ci semblent décidément très en vogue au Canada et vraiment bien rodés.
Cette fois, nous avions rendez-vous avec Steven de l’entreprise Foodies on foot. Une fois les présentations faites, il nous a rapidement entrainé chez Mana’ish, un restaurant de cuisine libanaise où notre petit-déjeuner s’est composé justement de mana’ich, un pain plat recouvert de zaatar (mélange de thym, de sarriette, origan, etc.) garni de tomates, de tranches de concombre et de menthe puis roulé.
A propos
Bienvenue sur Turbigo-Gourmandises ! Je m’appelle Sophie Seïté et j’ai créé ce blog de cuisine en 2011 pour partager mes recettes avec mes amis, ma famille et plus si affinités ! Au fil du temps, il est devenu le cœur de mon activité et s’est enrichi de plus de 2000 propositions gourmandes, dont les ingrédients privilégient la saisonnalité et la provenance locale. Je prends beaucoup de plaisir à mitonner des petits plats et autres desserts puis à les publier dans cet espace depuis ma Bretagne natale. Bonne découverte…
C’est un petit-déjeuner traditionnel libanais, extrêmement savoureux et qui m’a changé de mes habituelles tartines ! C’est un petit restaurant à l’allure de fast-food mais la nourriture est fraiche et délicieuse.
Les propriétaires Toni et Dina ont voulu rendre hommage à leur origines, y compris en les mariant. C’est pourquoi on retrouve par exemple des olives de Kalamata et de la feta dans certains mana’ich, Dina étant grecque.
Après ce premier arrêt et les présentations d’usage, nous nous sommes rendues au Café Le Gourmand, juste à côté, pour y attraper un café à emporter et un cookies au chocolat ultra gourmand.
On peut s’y poser pour prendre son petit-déjeuner ou y déjeuner. C’est une boutique qui propose également un choix d’épicerie fine, dont divers produits français et bien sûr, du chocolat. Vous pouvez d’ailleurs noter sur la photo ci-dessous les plaques de décoration françaises…
Avec ce café et notre cookies ultra chocolaté en poche, nous étions prêtes à arpenter la célèbre Graffiti Alley. Nous avons donc emboité le pas de notre guide pour aller découvrir la fameuse Rush Lane.
Cette « allée » de murs qui s’étale sur un kilomètre de long environ est le théâtre des expressions artistiques de nombreux graffeurs : Scam, Elicser, Uber5000, Poser, Hunch, Dead Boy ou Shalak pour n’en nommer que quelques-uns.
Chacun y a laissé son empreinte, plutôt durablement même si la nouvelle génération n’hésite pas à « abimer » les anciennes créations en les recouvrant d’autres graffitis.
Les graffitis ont fait l’objet d’intenses discussions à Toronto, pour savoir s’il s’agissait ou non de vandalisme. Le célèbre maire Rob Ford (vous avez peut-être entendu parler de ses excès et notamment de sa dépendance à l’alcool et au crack, il est décédé en 2016) avait choisi de faire enlever tous les graffitis de la ville de Toronto, considérant que cela la défigurait et ne pouvait être considéré comme de l’art.
Un programme (Graffiti Transformation Programm) a même été pensé pour éradiquer toutes forme de tags, vus comme de la pollution visuelle urbaine. Une première loi passée obligeait les propriétaires à repeindre les surfaces leur appartenant ayant été recouvertes de graffitis.
S’ils n’obtempéraient pas, la ville s’en chargeait à leur place puis leur envoyait la facture…
Après une période de grandes tensions, les artistes s’étant motivés pour critiquer vivement le maire et le dépeindre – sur ces mêmes murs – de façon peu glorieuse, Graffiti Alley a finalement fait l’objet de la première « légalisation » des graffitis.
Il y a beaucoup à voir, y compris dans les détails. Si le sujet vous passionne, il y a de quoi assurément de quoi y passer des heures et c’est aussi un endroit parfait pour se prendre en photo si vous êtes fan de selfie 😉
En revanche, ne vous attendez pas à un espace clinique comme une galerie : vous allez serpenter entre sacs poubelle, détritus et voitures garées. C’est à dire la vraie vie urbaine dans des ruelles situées à l’arrière de commerces ou d’immeubles d’habitation.
Ne vous laissez pas impressionner par l’allure un peu trash de la Rush Lane, et concentrez-vous sur ces véritables oeuvres d’art à découvrir ! Pour certaines, il faut même se dépêcher car le quartier fait l’objet de réhabilitations et nous avons pu observer certaines murales tomber à terre le jour de notre visite, en raison des travaux.
Notre guide a ensuite pris le chemin du restaurant Wilbur Mexicana, une adresse vraiment très intéressante, qui m’a beaucoup plu.
La salle de restaurant est super joliment arrangée et la file de clients commence à s’allonger à l’heure du déjeuner ce qui est généralement, il faut le reconnaitre, un très bon signe. Amateurs de burritos, de fajitas et de tacos, vous allez être comblés car les plats sont aussi beaux que délicieux.
Nous avons dégusté des épis de maïs ultra croquants et enrobés de crème au chipotle, fromage cotija et poudre de piment chili : étonnant et délicieux. Le contraste entre les grains de maïs frais et croquants et la garniture est équilibré et plein de saveurs. Le reste est à l’avenant.
Nous avons fait un stop chez Porchetta le temps d’y acheter un sandwich (photo ci-dessous). Une adresse incontournable (545 King St W) selon Steven.
Cette sandwicherie dans laquelle il est possible de déjeuner propose des déclinaisons de pains buns au poulet, au pastrami ou à la porchetta. L’origine de celle-ci est garantie sans hormone ni antibiotique.
Le croyez-vous ? Nous nous sommes ensuite attablés chez Wvrst, une adresse dédiée… à la saucisse ! On en trouve de toutes les tailles, toutes les formes et de différentes couleurs ! On peut y déguster une sélection de bières, de cidres et de bons vins pour accompagner cette cochonnaille. L’endroit est grand et les tablées super conviviales, tout est réuni pour passer un bon moment.
Le Foodies on foot street Art and Street Food Tour dure environ 2h30 et coûte 79,99 $, incluant les 5 généreuses dégustations (soit environ 62 € TTC).
Cette matinée a donc été super remplie et bien nourrissante ! Pour autant, un second food tour nous attendait l’après-midi. Une vie entière dédiée à la découverte de bonnes adresses : que voulez-vous, je suis prête à tous les sacrifices 😂 !
Nous avons fait la connaissance de Jusep Sim, le sémillant créateur de Chopsticks and Forks qui propose notamment une visite gourmande dans Kensington Market. Ce “Kensington Market Signature International Food Tour” dure environ 2h30, ne nécessite pas de passeport et est vendu au prix de 79 $ hors taxes, soit environ 60 € TTC, explications et dégustations incluses.
C’est chez Nü Bagel que nous avons fait une première pause gourmande : dégustation de bagels à la truite fumée et au raifort, cet endroit à la réputation de proposer le meilleur sandwich torontois et de fait, c’était délicieux.
Le poisson est fondant en bouche et les bagels sont cuits à la perfection : même sans faim, impossible de résister !
Nos pas nous ont emmenés ensuite jusqu’au restaurant Jumbo Empanadas qui propose de la nourriture chilienne.
Nous avons dégusté des humitas, une pâte faite à base de maïs et d’oignons cuite dans des feuilles de maïs pliées et attachées avec un lien. Je ne connaissais pas et si ce n’est pas un plat très raffiné, j’ai trouvé ça très bon, servi avec une salsa de tomates et quelques empanadas.
Le verre d’Inca kola, une boisson de couleur jaune vif, typique et originaire du Pérou n’a pas convaincu les palais français. Pour la petite histoire, Coca cola n’a jamais réussi à s’implanter dans ce pays, le soda jaune local ayant définitivement leur préférence.
L’étape suivante est le Pow Wow Café. Shawn Adler, le propriétaire de la place propose une cuisine inspirée de celle des Premières Nations : bannock et bacon de canard aux bleuets était au menu du jour pour nous. Je connaissais la bannique pour en avoir entendu parler dans les récits de voyage de camping sauvage de mon mari ou de ses frères aventuriers.
Quand ils partaient en expédition, ils emportaient un mélange sec de farine, de poudre à pâte (eg. levure chimique) et sel. En y additionnant de l’eau, on obtient une pâte que l’on peut ensuite enrouler sur un bâton assez large de façon à former une bande plutôt fine qui sera plus croustillante. On fait cuire cette pâte enroulée sur un feu de camp.
La version du pain bannock que nous avons dégustée (comme celle que nous mangerons aussi à Vancouver) était plus moelleuse que ne le serait, je pense, la version cuite enroulée. Je pense que c’est une adresse qui mérite que l’on s’y arrête plus longuement, j’ai beaucoup apprécié la dégustation.
D’autres dégustations nous attendaient pour parfaire ce tour d’horizon international en cuisine : le sandwich du Golden Patty pour la cuisine jamaïcaine.
Cette boulangerie propose des sandwiches et c’est pour le fameux patty sandwich qu’il faut opter. Le pain à la noix de coco est garni d’un chausson au boeuf, de tomate et de laitue, entre autres.
Golden Patty – 187 Baldwin Street
Les raviolis du Tibet Café étaient très bons mais je n’ai pas trop aimé le café au beurre de yak. Enfin, pour finir sur une note sucrée, nous avons fuit la pluie et investi le café suédois Fika pour croquer un biscuit à la cannelle. Ne manquait plus que l’Australie pour faire le tour de tous les continents et Yusep nous a donc offert un bonbon en provenance de ce pays.
La boucle était bouclée…
Tibet Café – 51 Kensington Avenue
Fika – 28 Kensington Avenue
Nous avons profité de nos dernières heures de présence en terre torontoise pour nous balader dans Kensington Market. Il y a des très nombreux magasins très bien achalandés.
J’ai fait quelques emplettes au Cocktail Emporium, une très jolie boutique dédiée à l’air des cocktails avec une multitude de produits originaux.
Il nous restait à prendre le chemin de l’aéroport pour prendre la direction de la destination suivante : Vancouver. Nous avons pris place à bord d’un avion Air Transat pour un vol de 5 h environ, qui nous a permis d’arriver sur place en fin de journée. Cette ville de l’Ouest canadien est en décalage horaire par rapport à Montréal ou Toronto : on s’y trouve non plus à 6 h de décalage avec la France mais à 9 h.
Je vous retrouve très vite avec la suite de cette aventure et je vous glisse quelques clichés pris sur Graffiti Alley :