La semaine dernière, j’ai eu la très grande chance de recevoir une invitation pour aller visiter Rungis, le plus grand marché du monde, à 7 km de Paris !
Vous le savez probablement, ce n’est pas un endroit ouvert aux particuliers mais bien aux professionnels. Cette “ville dans la ville” fait travailler 12 000 personnes réparties dans 1200 entreprises. Imaginez-vous que 2,4 millions de tonnes de produits alimentaires y transitent chaque année avant d’atterrir dans vos assiettes ! Incroyable, non ?
A propos
Bienvenue sur Turbigo-Gourmandises ! Je m’appelle Sophie Seïté et j’ai créé ce blog de cuisine en 2011 pour partager mes recettes avec mes amis, ma famille et plus si affinités ! Au fil du temps, il est devenu le cœur de mon activité et s’est enrichi de plus de 2000 propositions gourmandes, dont les ingrédients privilégient la saisonnalité et la provenance locale. Je prends beaucoup de plaisir à mitonner des petits plats et autres desserts puis à les publier dans cet espace depuis ma Bretagne natale. Bonne découverte…
Après un lever à 3h15 pour attraper un taxi en bas de chez moi, j’ai retrouvé mes coreligionnaires d’une journée dans une ambiance électrique. Je crois que nous étions toutes ravies de cette parenthèse hors du quotidien.
Une fois les présentations faites et surtout un petit café revigorant avalé, nous avons enfilé casquette et blouse en intissé blanc, obligatoires pour être admis au saint des saints…
En effet, par mesures d’hygiène très strictes, il n’est pas permis de circuler dans les pavillons sans être protégé par une blouse et plus question non plus de fumer «comme dans le temps».
Les responsables sont très vigilants et n’hésitent pas à interpeller les contrevenants (qui encourent d’ailleurs une amende salée).
Nous avons débuté notre visite par le pavillon de la marée, qui est ouvert de 2h à 8 h du matin.
Tous les plus beaux poissons et crustacés dont vous pouviez rêver sont sur les étals, prêts à repartir vers d’autres destinations, parfois très prestigieuses puisque les plus grandes tables se servent ici.
Les cuisses de grenouille et les escargots font également partie de ce pavillon car leur élément est «l’eau».
La fraîcheur est le mot d’ordre ici et la marchandise doit se vendre.
Cependant des solutions ont été mises en place pour les invendus, avec notamment des contrats passés avec les associations.
Nous avons ensuite changé d’univers en nous rendant au Pavillon de la volaille, à l’entrée duquel se trouve le Café Saint Hubert : pas moins de 1500 cafés y sont servis chaque matin (soit bien plus qu’au troquet en bas de chez moi !).
A la veille des fêtes de Noël, les chapons, dindes, poulardes ou volailles sont à l’affiche. De magnifiques poulets de Bresse amoureusement emballés à la main attendent de trouver leur futur propriétaire…
Nous quittons le pavillon de la volaille pour rejoindre celui de la viande. L’atmosphère est glaciale ici et c’est vraiment une ambiance très spéciale que nous découvrons : les centaines de mètres de rayonnage de carcasses suspendues, de la viande en veux-tu en voilà à perte de vue.
J’ai une petite pensée pour la séquence du film de Cédric Klapisch “Paris” dont plusieurs scènes se déroulent à Rungis et surtout celle de nuit, avec de belles parisiennes perdues dans cet environnement .
En tout cas, l’ambiance n’en est pas moins chaleureuse et un boucher prend la peine de nous expliquer comment bien choisir sa viande, ni trop fibreuse, ni trop molle. Je n’ai pas entendu parler l’argomuche du louchébem mais renseignements pris, il est toujours pratiqué. Vous ne connaissez pas ? C’est l’argot parlé par les bouchers parisiens et lyonnais.
On change encore de pavillon, pour atterrir cette fois aux fruits et légumes. Odeurs, couleurs, c’est forcément le plus accessible.
Tout me donne envie de croquer ! Cette belle marchandise et surtout ce choix me laisse pantoise !
Un petit test à présent… Connaissez-vous les produits photographiés ci-dessous ? (réponse juste après).
- 1 – Ficoïde glaciale
- 2 – Mertensia Maritima ou Huitre végétale
- 3 – Citron caviar
- 4 – Chou kale
Ils sont très prisés. Le chou kale notamment est décliné à longueur de magazine dans les recettes tendances et santé. J’avais déjà eu l’occasion de déguster l’huitre végétale en amuse-bouche au restaurant. Cette feuille à saveur d’huitre est vraiment très étonnante.
Paris s’est à présent levé et vers 8h, nous sommes séparées en deux groupes et rejoignons les restaurants dans lesquels nous allons “travailler” ce matin pour préparer un menu de fêtes d’exception.
Je vous emmène donc dans les coulisses d’un vrai restaurant, de ceux où l’on économise pas sa peine pour servir de bons plats : tout est fait maison, y compris les desserts car même si le Chef a appris la pâtisserie «sur le tas», il n’en met pas moins tout son coeur à offrir de l’apéro au dessert du «fait maison».
Ça mérite d’autant plus d’être souligné que nombres de reportages faisait récemment état du surgelé qui arrive incognito dans nos assiettes sans tambours ni trompettes. Ici les frites sont maison, la béarnaise est montée, passez-moi l’expression, à la force du poignet.
Vous aurez compris que j’ai eu un gros coup de cœur pour Dominique Maurice et son équipe, du restaurant l’Aloyau.
En définitive, nous avons un peu plus bavardé et demandé des conseils au Chef que réellement travaillé. Pour moi, c’était vraiment fascinant de me retrouver dans les coulisses d’un restaurant qui sert environ 200 couverts au déjeuner : “il faut envoyer du lourd !!”.
D’ailleurs à l’heure du petit-déjeuner, si exceptionnellement ce fut sandwich au brie et café pour moi (oui, oui…), certains attaquaient déjà leurs steaks : les travailleurs de Rungis travaillent en décalé.
Nous avons quand même participé activement à la préparation des macarons au champagne.
Ici, le Chef est en action !
Le menu se composait de riz de veau braisé et poêlée de girolles, suivi d’un marbré de boeuf au foie gras servi avec des pommes Anna truffées et enfin le fameux macaron géant au champagne.
C’était tout simplement divin et je ne dis pas ça parce que c’était mon équipe 😉
De gauche à droite, Philippe Stisi, responsable de la communication de Rungis, Gauthier, moi, Nadia, Emmanuelle, Requia et Sophie Gauchet. Merci à Héloïse qui a pris la photo !
Voici les photos de ce délicieux menu :
Sachez que du 10 au 31 décembre, vous pouvez tenter votre chance pour gagner un panier gourmand pour 2 personnes et réaliser chez vous ces menus à base de produits frais de Rungis !(CLIC)
Le deuxième menu a été réalisé par l’autre équipe de blogueuses et je ne l’ai pas goûté 😉
Votez plutôt pour notre menu, il était vraiment dé-li-cieux 😉 !
Par ailleurs, si vous voulez découvrir encore davantage l’univers de Rungis, France3 diffuse demain, lundi 16 décembre à 20h45 « Rungis, Les Maîtres du Goût », un documentaire de Stéphane Sanchez
Sur la photo : Requia, Nadia, Chef Dominique, moi-même ^^ et Emmanuelle.
Les autres blogueuses étaient : Pascale, Rose et Caroline.
Les restaurants :
L’Aloyau
2 rue de L’Aubrac
BP 20528
94595 Rungis Cedex
Chef : Dominique Maurice
Les Embruns
6 quai de Lorient
Marée 300
94569 Rungis Cedex
Chef : Gianni
Merci encore à toutes les personnes qui ont contribué à cette super journée : Sophie, Héloïse, Cyrille, Philippe, Gauthier, Dominique Maurice, Jeremy, Arnaud et le reste de l’équipe…
merci pr cette super ballade et ttes ces belles photos et explications,j’ai vraiment adoré,cr rungis est 1 ville à lui tout seul!!!!!bne soirée et grs bisoux
très beau reportage ! et photo magnifique on s’y croirai !
Très sympa j’aurais adoré faire visite aussi. Je connaissais le kale j’en ai dans mon potage. L’arbre a citron caviar aussi mais il n’a pas encore donné de fruits à suivre 🙂
Bonjour Sophie,
quel beau reportage et quel menu! Cela me rappelle effectivement le film Paris!