L’histoire de la petite boite bleue est totalement inscrite dans l’ADN de la Bretagne et dans le cœur des bretons. Je suis toujours étonnée de rencontrer des gens qui ne connaissent pas le Pâté Hénaff, car d’aussi loin que je me souvienne, il a toujours fait partie de nos pique-niques, de nos virées en bateau et de nos casse-croûtes sur le pouce !
Et si on l’aime autant – bien que ce soit un produit industriel – c’est parce qu’il est bon. La recette est inchangée – et secrète, se transmettant de générations en générations – depuis 1914.
A propos
Bienvenue sur Turbigo-Gourmandises ! Je m’appelle Sophie Seïté et j’ai créé ce blog de cuisine en 2011 pour partager mes recettes avec mes amis, ma famille et plus si affinités ! Au fil du temps, il est devenu le cœur de mon activité et s’est enrichi de plus de 2000 propositions gourmandes, dont les ingrédients privilégient la saisonnalité et la provenance locale. Je prends beaucoup de plaisir à mitonner des petits plats et autres desserts puis à les publier dans cet espace depuis ma Bretagne natale. Bonne découverte…
A cette époque, les 4 premiers porcs sont mis en boite sous la marque “Le Préféré” : Jean-Louis Hénaff a choisi d’utiliser tous les morceaux du cochon, y compris les plus nobles ce qui était inusité, pour réaliser son pâté.
Jusque là, l’usine mettait en conserve des légumes mais pour la faire tourner toute l’année, il a l’idée de se lancer dans ce nouveau type de production.
En 1915, une première commande officielle est passée, puis l’année suivante, le pâté change de nom car un conserveur douarneniste utilise déjà cette marque de commerce.
Il devient alors le Pâté de Porc Hénaff, et l’illustration de la boite est déposée au Greffe du Tribunal de Commerce à Pouldreuzic en 1918. Hénaff devient fournisseur officiel de la marine nationale et dès lors le fameux “Pâté du Mataf” !
En 1925, 1000 porcs sont transformés par an pour faire du Pâté Hénaff et en 1939, on arrive déjà à 492 tonnes annuelles. En 1959, c’est le grand designer Raymond Loewy qui fait évoluer le design des boites et lui donne son allure actuelle, avec sa typographie bien reconnaissable.
Depuis sa création, la société a diversifié ses productions : boeuf épicé, langue de boeuf etc. Les terrines notamment se sont déclinées en de nombreuses versions et sont également vendues en conserves de verre.
L’activité historique que constituait la conserve légumes prend fin au début des années 70.
En 1995, les saucisses fabriquées – comme le pâté – avec tous les morceaux du porc (du sel, du poivre et c’est tout !) arrivent sur le marché (un gros coup de cœur en ce qui me concerne. Je regrette juste d’avoir de la difficulté à en trouver à Paris).
La fameuse languette qui faisait le tour de la boite et était si pratique pour ouvrir le pâté en toutes circonstances est remplacée par un anneau ouverture facile en 2000.
A partir de 2002, Hénaff fait figurer le nom de l’éleveur sur l’étiquette de ses saucisses et palets frais. Si cela est possible, c’est parce que la société transforme des porcs qui sont élevés dans un périmètre de 150 km autour de l’entreprise, avec un traçage très fiable.
La marque ouvre une maison-musée du Pâté Hénaff en 2007, à Pouldreuzic. On y retrouve les produits Hénaff – dont des éditions limitées – mais aussi nombre de produits bretons. Une façon de compenser l’impossibilité de visiter l’usine, qui n’est plus jamais ouverte au public.
La même année, une grande fête est organisée pour les 100 ans de la marque avec une illumination de l’usine par Yann Kersalé.
En 2008, Hénaff décroche l’agrément USDA qui permet d’exporter sur le territoire américain des produits fabriqués à base de viande. C’est ce qui permettra à l’entreprise de collaborer à la préparation des plats cuisinés pour les astronautes de la Station Spatiale Internationale en 2013.
Loïc Hénaff (ci-dessous) rejoint l’entreprise en 2010, c’est la quatrième génération qui arrive dans le groupe. De mon côté, j’ai eu la joie d’être intronisée en décembre dernier dans le club des Amoureux du Pâté Hénaff, qui compte désormais 130 membres.
Lancé il y a dix ans sous l’impulsion de Jean-Jacques Hénaff, il regroupe une majorité de Chefs, de navigateurs et d’écrivains : Tri Yann, Olivier Bellin, Yvan Cadiou, Sylvain Guillemot, Yann Lainé, Irène Frain, Camille Lecointre, Gildas Morvan, etc.
Lors de ma rencontre avec Loïc Hénaff au Sial, j’avais également pu découvrir les nouveautés 2017 : des poivres et des desserts en conserve (hé oui !) à retrouver prochainement dans les épiceries fines.
J’ai également eu le privilège de pouvoir visiter l’usine en février dernier, le jour de la mise en production du nouveau pâté, saveurs Ail & fines herbes. A l’heure où les abattoirs sont au cœur de la tourmente en France, chez Hénaff on garde la tête haute face au traitement des animaux.
Tout d’abord parce que 200 à 250 cochons “seulement” y sont tués chaque jour. Ceux-ci sont élevés à proximité pour éviter que l’animal ne soit trop stressé. Ils arrivent de nuit à l’usine et reçoivent une douche de pluie fine pour les laver et les détresser. Ils restent toujours en groupe avec les cochons de leur exploitation.
On s’accorde à dire qu’il est humainement difficile de travailler dans un abattoir, mais le rythme de 40 cochons abattus par heure est plus facile à gérer qu’un abattage de masse pour les bouchers.
Les cochons sont électronarcosés (étourdis par un courant électrique) avant d’être abattus, puis la viande est traitée dans la journée. La préparation est versée dans les fameuses boites en acier et cuite durant 1 heure à 116°C.
Les boites serties et stérilisées reposent pendant 6 semaines en entrepôts afin que les arômes se développent, avant de partir à la vente.
Le Pâté Hénaff – 100% pur porc breton et inscrit à l’inventaire culinaire de la France – peut se prévaloir d’une très grande communauté de fans très actifs (et drôles !).
Pour s’en convaincre, il suffit d’aller jeter un oeil du côté de la page Facebook. Chaque année, une Garden Pâté est également organisée au mois d’août à Pouldreuzic.
L’occasion pour les amoureux du pâté de se régaler autour d’un pique-nique géant. On m’a dit dans l’oreillette que le pâté Ail & Fines herbes arrive enfin dans les rayonnages. Il me tarde de le goûter !
Maison du Pâté Hénaff
Route de Pendreff
29710 Pouldreuzic
Tél : 02 98 51 53 53
tous les gens ne mangent pas de pâté et encore moins en conserve
Merci pour votre sympathique message.
c’est quasiment de la publicité mensongère ; j’ai acheté 2 boites de “terrine de campagne dorée au four” heureusement en promo et grande déception; fade, insipide
@carrara C’est votre droit le plus strict de ne pas apprécier ce produit mais en tout cas, il ne s’agit pas 1) de publicité : c’est mon libre arbitre de parler d’un produit que j’aime et il est question dans cet article de l’original et non du produit que vous mentionnez. Pour être claire, personne ne m’a donné le mandat d’en parler. C’est mon choix.
2) vos allégations sont bien désagréables.
3) Et pour finir, chacun ses goûts : je suis loin d’être la seule à apprécier le pâté Hénaff et si vous ne l’aimez pas, tant pis !
J’ai supprimé votre deuxième commentaire car je ne suis pas obligée de me laisser insulter sur mon blog. Dernier point : allez vomir votre haine ailleurs et quand vous donnerez vos nom et prénom plutôt qu’un pseudo, on se reparlera. C’est facile d’être courageux derrière son écran.
j’aime le pâté Hénaff et je n’ai que le mérite d’habiter dans le Finistère. Mes petits enfants me le réclame aussi et j’attends avec impatience le paté Hénaff à l’aïl et aux fines herbes ce qui nous permettra d’inventer d’autres recettes. J’aime particulièrement les saucisses parce qu’elle ne sont pas grasses
Pour moi aussi, cela reste un joli souvenir de pique-nique et de belles tartines au pâté ! Et je suis comme vous, j’adore leurs saucisses.
Excellent week-end !